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écriture

5 mai 2009

Etre petit

Parfois j'aimerais retrouver mes 10 ans. A cette époque là, en primaire, tout nous parait si simple. Notre plus grande fierté est de gagner le tournoi de bille de la recrée et en être tellement heureux que tous nos copains doivent être au courant que c'est vous le meilleur, notre plus grande honte c'est quand nos grands-parents viennent nous chercher à la fin de l'école alors que tous les autres, y ont leur superbe maman. La guerre, chez nous, c'est de pleurer parce qu'un garçon nous a piqué notre nounours, mais on finit toujours par gagner parce que la maîtresse intervient en grondant le petit garçon mais la paix, quelques minutes après, c'est de partager notre goûter avec ce même garçon parce qu'on ne lui en veut pas, on ne sait même pas ce que cela veut dire lui en vouloir. Notre projet à court terme c'est de revoir tout les copains chez les grands parents après l'école ou partager un méga grand goûter que la grand mamie nous fera avec plaisir. Quand au long terme c'est de gagner à nouveau le tournoi de bille le lendemain. Mais que l'on gagne ou que l'on perde, on finit toujours par en rire parce que la colère d'avoir perdu, ça existe à peine quelques secondes puis s'envole comme elle était apparut avec un sourire. Notre plus grande gloire c'est de traverser le village en patin à roulette avec sa meilleure amie ou de se faire gronder par sa maman quand on revient avec une heure de retard alors qu'au fond, pour nous c'était une journée inoubliable. Notre plus grand défi c'est de jouer à cap ou pas cap et de repousser chaque jour nos limites. Notre plus grande fortune, c’est l’argent de la petite souris qui nous permet d’acheter des bombons à la pièce chez la marchande qui nous connaît tous. Notre plus grande avancée est de rouler en vélo, comme les grands, sans les petites roues ou de finir notre cabane afin de monter tout en haut de l’arbre sans peur de tomber parce qu’on sait que nos amis seront toujours là pour nous rattraper. Notre plus grande joie c’est de regarder bonne nuit les petits et nous endormir en imaginant être Nicolas ou Pimprenelle. La plus grande rigolade c’est de pouvoir devenir Zorro ou Esméralda et le montrer au monde entier durant une journée en traversant le village et en jetant des confettis. Notre plus grand trésor c’est la craie que nous donne la maîtresse ou le caillou qui nous permet de dessiner notre marelle. Notre plus grande tristesse c’est la fin de la récrée mais une fois dans la classe, on retrouve notre sourire, parce qu’on ne sait pas être triste longtemps et que la maîtresse, elle sait toujours nous amuser avec un rien.

A 10 ans, tout nous est pourtant si simple et lorsqu’on se rappelle ces souvenirs, la vie d’aujourd’hui nous devient compliquer et à quelque part idiote, parce qu’on a perdu notre innocence, parce que grandir ne signifie plus s’amuser d’avantage ou voir le monde avec plus de rêve mais bien souvent voir la misère qui nous entoure sans pouvoir rien faire. C’est souhaiter que nos ennemis meurent alors qu’avant le mot ennemi n’était qu’éphémère. C’est voir certains pays emprisonnés et prier pour leur liberté alors qu’avant il suffisait de crier « stop » pour que les prisonniers deviennent libre. Aujourd’hui c’est pleurer pour nos fils, nos pères, frères, oncles, cousins ou voisins qui partent en guerre alors qu’avant il suffisait de lever le pouce pour stopper une guerre. Et la guerre, c’est détruire des races entière pour un morceau de terre qui finira par nous lasser, c’est regarder les dégâts et dire plus jamais cela et l’on recommence 10 ans après, c’est étudier ces races disparues dans les livres d’école, dire que leur destruction était nécessaire pour l’Homme alors que ce gros mensonge ne sert qu’à couvrir la cupidité et la stupidité d’un Homme qui en veut toujours plus, un Homme intolérant, incapable d’apprendre de ceux qui l’entourent car il croit tout savoir et quand il se rend compte du contraire, il tue pour que ce contraire soit irradier. La guerre, on croit que c’est la stupidité d’un seul homme mais à chaque nouvelle guerre, une nouvelle race est détruite par un nouvel homme et l’on se rend vite compte que la guerre n’est pas la faute d'un, mais la stupidité de tous les Hommes alors qu’avant, guerre signifiait juste bataille d’eau en été.

Aujourd’hui on regarde le soleil se coucher en espérant une avancée pour le lendemain, un nouveau remède pour les maladies les plus incurables, un nouveau héros pour les plus démunis, avant cela signifiait qu’il fallait se dire au revoir avec les copains, car il était l’heure de rentrer. Ce jourd’hui prier signifie être en désaccord avec plein de gens car on se bat pour une idée de Dieu qui nous est propre, avant cela signifiait confesser ces péchés car on avait peur de l’enfer.

Aujourd’hui, on essaye de mettre un pied devant l’autre avec, pour les jeunes sans but apparent car on ne sait même pas où aller ou que faire pour rendre le monde meilleur et l’on se rend compte, qu’il y a tellement à faire, tellement à changer que l’immensité des erreurs nous décourage et nous perd parce qu’on ne sait pas par ou commencer. Alors on passe devant cette école qui avait été la notre avant et on se rappelle ce temps où rien n’était important, où il ne pouvait rien nous arriver de grave, où nous étions innocent.

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